Le sol de Goma, un sol volcanique
Le sol de Goma, un sol volcanique
La ville de Goma (en province du Nord - Kivu, à l’Est de la République Démocratique du Congo) est située dans une région volcanique. Comme caractéristique de son sol, il est plein de rocs. Un sol rocailleux, mais curieusement très fertile selon les conclusions des cultivateurs de cette région.
La difficulté, on ne peut le nier, repose sur la question de savoir comment cultiver sur ce type de sol et comment les plantes peuvent pousser sur du roc ? Quand je parle de roc, il faut voir, une plaque rocheuse sans terre ou bien des pierres partout. La texture du sol de Goma n’est ni sableuse, ni argileuse ni limoneuse, si on le considère de manière générale.
L’outil de travail utilisé
Dans la province voisine du Sud -Kivu par exemple, la texture du sol est en majorité argileuse permettant ainsi un travail plus ou moins facile du sol ; bien sûr, comparativement au sol de Goma.
Ainsi, les outils de travail sur les deux types de sol sont différents quant à leur fabrication. Sur un sol non rocailleux, les houes sont de dimension plus ou moins grande car permettant de remuer une grande masse de terre. A Goma par contre, des petites houes sont utilisées.
Avec ce genre de houe, il s’agit juste de déplacer les petites pierres en arrachant les petites herbes et ainsi faire apparaître un peu de sol qui s’y retrouvera. Ce sol servira plus tard de lieu où il faut déposer la semence. On peut dire qu’à Goma, lorsqu’une saison culturale approche, le travail de la terre qui est fait, est en majorité résumé au sarclage, sortir les mauvaises herbes et les brûler au feu. Cela fait, le terrain est prêt pour recevoir la semence (là c’est une manière courante, celle pratiquée par les populations paysannes).
Lorsqu’il faut semer, le paysan revient avec sa petite houe, juste pour déplacer une pierre par-ici et y plaquer une semence. De fois, ils n’ont même pas besoin de remuer la terre ou de sortir la pierre ; la graine pousse d’elle-même même si elle est jetée entre les pierres. Bref, cultiver ou pas, déplacer la pierre ou non, le grain jeté sur le sol a beaucoup de chances de pousser.
Il faut par ailleurs noter que sur un terrain où on peut retrouver du sol non mélangé à beaucoup de rocs (cela n’est pas exclu à Goma), le même instrument est utilisé. Après le sarclage, la femme paysanne arrive avec sa semence et sa houe. Il faudra juste ouvrir ou remuer un peu de terre et y poser une graine
Conclusion
Tout visiteur dans cette région s’est toujours posé la question de savoir comment une plante peut-elle pousser sur un tel sol où il ne sait pas distinguer la terre. Mais la région de l’est de la RDC est réputée pour ses nombreuses récoltes, amenant des gens avisées à la considérer comme le grenier du pays.
Je ne souhaite pas faire ici une analyse du sol ou bien dire avec précision le type de sol de cette région, mais ce sol, dit volcanique est réputé fertile. L’essentiel pour moi ici était de montrer la façon dont cette population arrive à le cultiver et à y poser leurs semences.
A des questions sur la pédologie ou l’étude profonde du sol, je ne saurai fournir des éléments de réponse précis. Ainsi, j’en appelle à un débat avec les autres scientifiques ou chercheurs qui peuvent me compléter, ceux ayant visité cette région ou bien l’ayant étudié profondément.
Arsène Tungali
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